Unis pour les quartiers montréalais

Le 27 avril dernier, une centaine de personnes étaient réunies au Théâtre Paradoxe pour le lancement de la deuxième phase du Projet impact collectif. À cette occasion, des représentant·e·s des quartiers impliqués dans la première phase du PIC ont témoigné de son approche unique.

 


 

« Le PIC nous a permis de rêver. On était à une époque d’austérité; les organismes étaient démoralisés et la concertation était plus difficile. On a compris que le PIC n’était pas normé, qu’il nous permettait de partir de nos aspirations. (…) Le PIC nous a permis d’innover et d’expérimenter. On s’est éclaté à essayer des choses qu’on n’aurait jamais eu le loisir d’essayer. »

– Denis Leclerc, directeur général à la CDC de Rosemont, qui a participé à la création de l’Espace 40e/Beaubien.

 
 

« Avec le PIC, on peut prendre le temps de s’arrêter, de décider collectivement de travailler sur un enjeu qui est important pour nous. (…) Le PIC, c’est comme un cadeau que le quartier s’offre. L’implication de chacun et l’investissement des partenaires donnent la couleur au projet. »
– Brigitte Robert, chargée de projet Solidarité Ahuntsic, pour l’École de la citoyenneté, un projet impact collectif à Ahuntsic

 
 

« On n’est pas seuls. On travaille en gang. Ça donne une synergie et le résultat est beaucoup plus complet. (…) Il y a un pouvoir de transformation : on devient un alchimiste et on peut voir qu’il y aura un résultat à la fin. »
– Marcela Cid, directrice générale de la Maison d’entraide Saint-Paul/Émard, qui a contribué à bâtir un système alimentaire local à Ville-Émard/Côte-Saint-Paul.

 

 

Animé par Sophie Fouron, un panel a ensuite permis de réfléchir sur les apprentissages tirés depuis la création du PIC en 2015 et d’exprimer des vœux pour les prochaines années.

 

Parmi les résultats obtenus, les panélistes ont rapporté que :

  • Les collaborations au sein des quartiers ont été renforcées, autant entre les organismes communautaires qu’avec les institutions locales.
  • La grande majorité des quartiers ayant participé au PIC ont intégré des démarches d’évaluation qui ont permis de tirer des apprentissages et de les réinvestir pour ajuster leurs pratiques.
  • L’approche « bottom-up » dans laquelle les quartiers choisissent sur quoi et comment travailler en s’inspirant de l’approche de l’impact collectif s’est avéré concluante.

Pour les prochaines années, plusieurs souhaits ont été exprimés par la communauté du PIC, notamment :

  • Que tous les quartiers de Montréal qui ont une table de quartier et qui désirent travailler en mode impact collectif soient soutenus.
  • Que la collaboration entre les initiatives locales et les acteurs régionaux (dont les fondations et les institutions) soit renforcée pour exploiter tout le potentiel du PIC.
  • Que l’accompagnement du PIC soit offert au-delà de l’évaluation afin que les quartiers puissent accroître leur capacité d’intervenir sur des changements systémiques.

À l’événement, huit grandes fondations philanthropiques ont annoncé un investissement de 21,5 M$ sur cinq ans pour réduire la pauvreté et l’exclusion sociale dans l’ensemble des quartiers montréalais. En 2022, plus d’un million de dollars ont déjà été investis dans 12 quartiers.

Opéré par Centraide, le PIC est soutenu par la Fondation Lucie et André Chagnon, la Fondation Marcelle et Jean Coutu, la Fondation du Grand Montréal, la Fondation McConnell, la Fondation Molson, la Fondation de la famille Pathy, la Fondation Peacock et la Fondation Mirella et Lino Saputo.

Il compte aussi trois grands partenaires : la Coalition montréalaise des Tables de quartier (CMTQ), la Ville de Montréal et la Direction régionale de santé publique.