Rencontre avec Patrice Tchinda

À propos du projet

L’heure est aux derniers préparatifs dans le tout petit bureau que partagent Patrice Tchinda, coordonnateur de la table et Amina M’haia, agente de liaison pour le PIC. Plus que deux jours avant la première rencontre de planification stratégique organisée par la table et auxquels sont conviés tous les acteurs du quartier. On y attend plus de 80 personnes par jour.

Résident de Parc-Extension à son arrivée au pays en 2006, Patrice Tchinda y revient après plusieurs années pour y tenir les rênes de la concertation locale. « La table a été créée en juin dernier. Ça nous prenait ce mobile pour travailler avec l’ensemble des acteurs du milieu afin de procéder à des changements pour le quartier. Il fallait donner un ancrage à tout ce qui a trait à l’amélioration des conditions de vie. Rapidement, on a dû trouver un lieu physique, puis créer un lieu virtuel et aussi chercher du financement. Je viens tout juste d’arriver en mars. Maintenant, on a une équipe à monter, une vision à développer, des projets à mettre sur pied. »

Le PIC a beaucoup nourri le développement de cette table. Il a été un levier qui a contribué à la fois à sa mise sur pied tout en accompagnant le quartier vers une démarche de planification stratégique qui devrait mener à la réalisation d’un plan de quartier. Déjà des enjeux ont été identifiés, mais Patrice Tchinda se garde bien d’en dire davantage. « Un plan de quartier naît d’une réflexion commune. Il est trop tôt pour vous parler de vision ou de projets. Quand j’habitais le quartier, je rêvais d’une transformation positive pour Parc-Extension. Tout le monde veut vivre dans un endroit agréable. Mais ma vision à moi pour améliorer la qualité de vie de ce quartier, ma parole à moi importe peu. Elle doit se fusionner avec celle de l’ensemble des acteurs du milieu. »


Amina M’haia, agente de liaison pour le PIC et Patrice Tchinda, coordonnateur de la table

Le rôle de Patrice Tchinda sera de mobiliser et d’accompagner les citoyens et acteurs du quartier, de rassembler leurs idées, de catalyser leur énergie créative, d’être le porte-parole de leurs intérêts et de leurs droits. « Les gens ont besoin de s’exprimer, de participer et de contribuer. C’est le rôle de la table de créer des voies de communication, de collecter les idées, de faciliter la mise en œuvre de projets en tenant compte de nos capacités et des ressources dont nous disposons. »

On sent l’effervescence. C’est nouveau, c’est récent, mais les gens en veulent. Ils veulent contribuer au changement. « C’est ça qui est le plus important, nous dit Patrice Tchinda, ce bouillonnement qui existe. C’est le bon timing ! Nous allons prendre une bouchée à la fois : d’abord passer au travers de ces deux jours de réflexion, puis garder le cap sur la mobilisation et continuer de travailler étape par étape. »

Quand j’habitais le quartier, je rêvais d’une transformation positive pour Parc-Extension. Tout le monde veut vivre dans un endroit agréable. Mais ma vision à moi pour améliorer la qualité de vie de ce quartier, ma parole à moi importe peu. Elle doit se fusionner avec celle de l’ensemble des acteurs du milieu.