Réseau de travailleurs de proximité
À propos du projet

Briser l’isolement de la population : c’est l’objectif que s’est fixé le quartier Mercier-Est devant un enjeu majeur qui prend de l’ampleur, soit un nombre accru de citoyens isolés et vulnérables.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation, notamment l’augmentation de la pauvreté et des personnes vivant seules et l’enclavement géographique du territoire.
Afin de mieux rejoindre cette population isolée, le quartier a décidé de mettre en place les conditions nécessaires pour que les cinq travailleurs de proximités déjà actifs dans le quartier travaillent en réseau, en plus d’ajouter une nouvelle ressource pour intervenir auprès des 30-55 ans, une clientèle qui n’était pas rejointe.
Un filet social pour tous, quels que soient l’âge et le statut
Portrait du réseau de travailleurs de proximité dans Mercier-Est
- Une travailleuse de milieu pour les familles
- Deux travailleurs de rue pour les jeunes de 12-35 ans
- Deux travailleurs de proximité pour les aînés
- Une nouvelle travailleuse de proximité pour les 30-55 ans
Lieux d’intervention :
Sortie des écoles, parcs, rues, centres commerciaux, restaurants, etc.
Organismes qui ouvrent leurs portes aux travailleurs de proximité
Mise à la disposition d’espaces accueillants pour les travailleurs de proximité afin qu’ils puissent recevoir des personnes en dehors des lieux habituels d’intervention.
- Chez-Nous de Mercier-Est
- Sésame
- Service d’aide à l’emploi de l’Est
Des rencontres qui changent des vies
Christine, 55 ans
Christine a été rencontrée pour la première fois dans un service de dépannage alimentaire d’urgence. Un premier échange révélait déjà un besoin criant face à une situation conflictuelle avec son fils âgé de 28 ans avec qui elle vit en colocation, faute de moyens financiers.
Il a fallu plusieurs rencontres informelles avant que Christine accepte l’aide proposée par la travailleuse de proximité et décide de communiquer avec elle pour une rencontre. Dès lors, Christine a pu être accompagnée dans ses démarches : demande de subvention au logement pour alléger sa situation financière; prise de rendez-vous avec l’organisme Infologis pour formuler une demande de logement en coopérative; accompagnement à Infologis. Depuis, elle poursuit ses démarches de façon autonome avec l’organisme.
Michel, 47 ans
Atteint d’un problème de santé mentale, Michel était bénéficiaire des services de l’organisme l’Échelon, jusqu’à ce que l’atelier d’écriture pour le magazine Mentalité auquel il participait cesse d’exister. Dans le cadre de cet atelier, Michel avait jadis été en contact avec la Maison des familles pour rédiger un article sur la nouvelle travailleuse de proximité. Lorsque ses activités avec l’Échelon ont cessé, il a eu l’idée de contacter la travailleuse de proximité dans le but de s’associer bénévolement aux activités de la Maison des familles. Il a participé activement aux activités dans les parcs, et s’est même inscrit à un programme (Passe action) en vue d’une réinsertion en milieu de travail. Michel a ainsi rencontré de nouvelles personnes et découvert de nouvelles activités (atelier de rire, percussion, etc.).
Nathalie, 43 ans
Nathalie venait de s’installer dans le quartier lorsqu’elle a été rencontrée pour la première fois au service de distribution alimentaire hebdomadaire Impact Famille. Incapable de travailler dans son domaine comme infirmière pour des raisons de santé, elle souhaitait s’investir dans des activités bénévoles et envisageait même une réorientation professionnelle. La travailleuse de proximité lui a donc fait faire une visite du quartier et plus précisément lui a fait connaître les organismes pouvant répondre à ses différents besoins : Service d’Aide à l’Emploi de l’Est (SAEE), friperie, magasin d’articles à prix modiques.
Objectifs globaux
Offrir plus de visibilité aux travailleurs de proximité dans le quartier.
Échanger et réfléchir ensemble sur les problématiques et les enjeux.
Partager de l’information sur les ressources disponibles.
Mieux référer les personnes dans le besoin.
La bienveillance s’est accrue, la cohésion est meilleure et l’intervention plus efficace. L’isolement de la population devient une responsabilité conjointe et partagée.